YOUSSEF NABIL

Né en 1972 au Caire, Egypte

Youssef Nabil est un artiste égyptien né au Caire en 1972, réputé pour son travail dans la photographie et la peinture. Il est surtout connu pour ses portraits et ses images évocatrices qui capturent l'essence de la culture égyptienne et arabe tout en intégrant des éléments de la mémoire personnelle et collective.

Nabil a grandi dans une période de grands changements en Égypte, ce qui a influencé son art. Il a commencé sa carrière artistique en étudiant la peinture à l'Université de l'Art au Caire avant de s'installer à Paris, où il a poursuivi ses études et sa carrière. Sa formation artistique lui a permis de mélanger des techniques traditionnelles avec des éléments contemporains.

Sa technique distinctive est la colorisation à la main sur tirage argentique, technique qui permet d’éliminer les imperfections de la réalité. Il bouleverse ainsi les notions principales de la photographie, et créée par conséquent des images qui évoquent à la fois la nostalgie et la beauté. Youssef Nabil aborde des thèmes tels que l'identité, la mémoire et la culture.

Youssef Nabil a exposé ses œuvres dans de nombreuses galeries et musées prestigieux à travers le monde, notamment à la Biennale de Venise, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et au musée d'Art contemporain de Los Angeles. Son travail a été salué pour sa poésie visuelle et sa capacité à susciter des réflexions sur la société moderne.

Son influence dans le domaine de l'art contemporain continue de croître, et il est souvent cité comme l'un des artistes les plus importants de sa génération.

En ce qui concerne les expositions récentes, la Galerie Nathalie Obadia à Paris a présenté l'exposition "La représentation et son double" du 16 janvier au 1er mars 2025. Cette exposition explore des thèmes tels que l'exil, le destin et la mémoire à travers des autoportraits et des images de paysages mélancoliques

Youssef Nabil vit et travaille actuellement à New York.

Analyse de l’oeuvre
Ce triptyque représente l’un des très rares autoportraits où Youssef Nabil se représente en mouvement. Dans ses autres autoportraits on le voit généralement dans une pose passive, dos au spectateur - en s'inspirant des codes de la grande peinture romantique - ou encore allongé. Cette photographie démontre d’un lâcher-prise, à la fois chaotique et voyeuriste. On le voit disparaître de notre regard au fil des trois panneaux, comme s’il se fuyait lui-même dans une narration.

Contrairement à ses autoportraits soigneusement construits et mis en scène, dans « Higher & Higher, Self-Portrait, Vienna », il devient son propre documentariste ou paparazzo en disparaissant dans l'espace au fil de cette narration sur plusieurs panneaux. Le sentiment d’exil si proéminent dans son oeuvre est présent: une aspiration au retour à une terre natale qui n’existe plus que dans ses souvenirs. Le personnage qu’il crée devient ainsi une parabole sur laquelle projeter un imaginaire mélancolique.


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